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La sortie du collège
(par audreyvskatie@yahoo.fr)

Le soir chaud tombait sur la cité de Sarcastette et la petite grille qui fermait l’entrée du collège restait obstinément close. Patricia, une blonde sculpturale, commençait à s’impatienter. Près d’une demi-heure que les élèves étaient sortis déjà, et toujours pas de signe de sa fille, Morgane !
Patricia le pressentait : sa fille avait encore dû se faire remarquer par un surveillant ou par un professeur, et peut-être faudrait-il une fois de plus rendre visite au Principal, toujours plein de sarcasmes réconfortants dans ce genre de situation.

Patricia craignait cependant que sa tenue ne fît pas le meilleur effet sur la hiérarchie sanctionnante. L’année scolaire touchait à sa fin et faisait place à un été qui chaque jour davantage s’annonçait très chaud.

En sortant de la gym où elle s’était prise de passion pour la musculation quatre ans auparavant, Patricia n’avait pensé qu’à l’effet qu’elle ferait aux mâles de la salle et avait osé une jupe ultra-courte beige sur des talons fins et hauts qui hurlaient la provocation de ses longues jambes puissantes. Le pied carré, le mollet magnifiquement galbé, la cuisse fuselée et puissante, tout dans ses jambes nues attirait les regards experts des bodybuilders et la jalousie des femmes de la salle.

Patricia pensa qu’en reboutonnant le milieu de son chemisier qui avait toujours tendance à exploser, elle pourrait dissimuler un peu son opulente poitrine qui lui avait déjà valu tant de défis de la part des femmes de son entourage, et ce depuis ses années de lycée.

Elle songea que sa fille lui ressemblait de plus en plus au fur et à mesure qu’elle grandissait et éprouva une certaine fierté à penser qu’elles aimaient s’habiller de manière similaire. Patricia avait 43 ans, se sentait plus en forme que jamais dans sa vie et rajeunissait encore davantage quand elle voyait sa fille l’imiter.

Dix minutes de plus passèrent. Rien de grave n’était arrivé dans la journée, sinon le collège l’aurait prévenue. Et Patricia avait réussi à planter son 4*4 quasiment sur la grille de sortie. Elle ne pouvait pas avoir laissé passer Morgane sans l’avoir vue. Donc…

Patricia ferma son véhicule à clef et s’approcha de l’interphone. Sonnerie. Attente. Re-sonnerie. Re-attente. Voix du concierge, suspicieuse : « - Oui ? » « - C’est madame Lafite, Morgane n’est pas sortie… ? » « - Entrez. »

La grille se débloqua et Patricia fit quelques pas majestueux et puissants vers la cour intérieure. Elle avait l’élégance des anciennes danseuses et le port altier des femmes que l’on regarde. Des épaules carrées, un dos plat et musclé, des fesses dures et hautes. Blonde aux cheveux mi-longs, relevés en chignon aujourd’hui, et des yeux marron clair qui lui donnaient un faux air d’Ingrid Chauvin.

Patricia s’arrêta net lorsqu’elle vit sa fille dans un coin de la cour. Ses cheveux défaits, le haut de sa chemise visiblement déchiré, les yeux gonflés et le visage rougi ; sa petite Morgane tenait de surcroît dans sa main gauche une corbeille et semblait occupée à ramasser tous les papiers et détritus qui jonchaient la cour de l’établissement.

« - C’est pour ça que j’attends depuis une heure ? » gronda à demi-mots Patricia.
« - Morgane ! » cria-t-elle plus fort.

Morgane leva les yeux et commença un mouvement en sa direction, qu’elle interrompit aussitôt.

Une voix autoritaire et, semblait-il, ironique, une voix de femme retentit dans le dos de Patricia : « - Et maintenant la mère ! Madame Lafite, je suppose ? »

Patricia se retourna et vit s’avancer vers elle, lentement, une brune athlétique, de sa taille, et surtout, phénomène plutôt rare, de sa corpulence. La brune souriait en s’approchant pas à pas.

Patricia eut le temps de penser que sa tenue à elle n’était finalement pas si déplacée. La brune exposait ses seins triomphants, au moins aussi gros que ceux de Patricia, dans un tee-shirt noir …clair ! Pas de soutien-gorge, elle non plus …se dit Patricia. Mais surtout, la brune qui maintenant lui faisait face, n’avait pas la pudeur comme pire défaut. Une mini-jupe blanche serrait des cuisses puissantes et ses gros mollets sportifs étaient rehaussés par de vraies chaussures de soirée, aux talons-aiguilles effilés.

Les deux femmes étaient à quelques centimètres l’une de l’autre, et je laisse le soin aux imaginatifs de songer aux souvenirs qu’auraient eus, pour la vie, des collégiens chanceux qui seraient passés à cet instant…

Patricia sentit qu’elle avait en face d’elle la responsable du retard et de la punition infamante de sa fille.

« - Madame Marie-Laurence Ducat. Je suis la nouvelle Conseillère principale d’éducation. » s’annonça l’imposante brune en soufflant presque sur le visage de Patricia. « - Je crois que Morgane a dépassé les bornes une nouvelle fois ; or, ce qui était tolérable avant que j’arrive ne le sera plus à présent. C’est à vous d’éduquer votre fille, et si vous ne le faites pas, je m’en chargerai moi-même de façon très persuasive ! »

l’agressivité du ton employé par Marie-Laurence surprit puis importuna puis mit en colère Patricia : « - C’est vous qui avez dit à ma fille de faire les poubelles ? »

« - Oui. Autant qu’elle s’habitue ; elle en fera peut-être profession plus tard. Ce n’est pas le pire travail qu’elle pourra faire dans la rue… »
Marie-Laurence fut satisfaite du ton qu’elle avait employé. C’est que cela faisait près d’une heure qu’elle se préparait à ce moment en détaillant et en se moquant de Patricia qu’elle voyait par les caméras de surveillance.
Elle avait même pu roder ses arguments auprès du jeune professeur d’italien qui s’était arrêté saluer la nouvelle venue, dans l’établissement depuis deux jours seulement, puis semblait avoir flairé la situation insolite et était resté « faire causette… »

Marie-Laurence avait senti que sa tenue et son corps plaisaient à l’enseignant ; elle en avait joué d’autant plus que ce goût pour les tenues légères sur des corps musclés n’avait pas semblé faire l’unanimité dans l’établissement. L’attente solitaire de Patricia au-dehors avait permis de trouver un sujet de conversation intéressant et Marie-Laurence, passant de la simple plaisanterie anti-blondes à des mots plus brusques, avait senti que le jeune homme était réceptif. Il semblait même attiser l’acerbité de Marie-Laurence en la comparant à Patricia et en leur supposant quelque lien de parenté… Depuis qu’elle était tombée par hasard, sur Internet, sur des sites de catfight, la notion avait trotté dans l’esprit de Patricia et elle sut utiliser ses connaissances pour s’attacher les bons soins du professeur.
Les dessins de Raz, de Saudelli, de Stanton, le groupe catfightinfrance et les vidéos de youtube sur le sujet n’avaient plus de secrets pour elle. Marie-Laurence avait même pris souvent plaisir à s’imaginer en train d’écraser des adversaires, hommes ou femmes, mais surtout de les faire crier en les serrant entre ses bras et ses cuisse puissantes. Autant que ses muscles servent à quelque chose…

Marie-Laurence avait grandi dans les montagnes du sud-ouest de la France, près de Pau, et elle connaissait la force impressionnante que ses jambes avaient gagnée en arpentant les monts et vallées du Béarn, de la Bigorre et du Pays Basque. Sa passion pour la sculpture, qu’elle pratiquait depuis 25 ans (elle qui venait tout juste d’en faire 43…) lui avait donné une force particulière dans les bras. Pétrir la terre, tailler le marbre, buriner la pierre étaient son lot quotidien depuis longtemps et aucune charge ne lui résistait.

En sortant de son bureau, elle avait laissé le professeur d’italien à ses pensées sur sa vie qu’elle venait de lui brosser mais surtout sur la rencontre qu’elle avait préparée avec « cette Patricia Lafite ! »

Elle allait enfin pouvoir dire ses quatre vérités à la mère de cette Morgane avec laquelle elle avait déjà eu des mots la veille et qui, le jour même, s’était sérieusement accrochée avec sa propre fille, Manon. Morgane et Manon s’étaient retrouvées dans la même classe et une rivalité naturelle chez les belles jeunes filles les avaient conduites à échanger d’abord des regards venimeux puis rapidement des gifles violentes saluées par les vivats de leur classe.

Maintenant qu’elle se retrouvait face à face avec la blonde Patricia, Marie-Laurence la défiait du regard et du corps et, les mains sur les hanches, elle eut un sourire et un déhanchement provocateurs en soufflant sur le visage de sa rivale.
Elle savait que le jeune homme qui la regardait à travers la vitre et que sa fille, à qui elle raconterait tout plus tard, attendaient d’elle qu’elle s’imposât définitivement.

« …le travail qu’elle pourra faire dans la rue !! » Ces mots eurent sur Patricia l’effet d’une gifle. Elle se déhancha elle-aussi, sourit méchamment et, se sachant regardée et écoutée par sa fille, posa doucement ses poings sur ses hanches, prête à en user rapidement. Dans un souffle, elle répliqua : « - Vous avez l’air d’en savoir quelque chose. Vous embauchez plus tôt que d’habitude ou le coin rapporte aussi en fin de journée ? »

Les deux femelles ne pouvaient ni ne voulaient plus reculer. Elles savaient qu’elles allaient se battre dans quelques secondes. Leurs seins volumineux et durs s’effleuraient, ils allaient entrer en contact, leurs cuisses se tendaient, leurs mollets rivalisaient de puissance.

« - Pourquoi, tu cherches du travail ? Ta fille qui tapine ici, ça suffit plus ? Tu veux augmenter tes revenus ? Y’a plus… »

Marie-Laurence n’eut pas le temps de terminer son insulte. Patricia s’était jetée sur elle de toutes ses forces, de toute sa puissance, de toute sa rage. Les deux femelles agrippèrent leurs tignasses à pleines mains et se coincèrent cuisses contre cuisses et crochèrent leurs mollets, le gauche de Marie-Laurence déséquilibrée derrière le droit de Patricia qui lui tombait dessus en un extraordinaire et puissant choc de muscles.

1m68 chacune, 70 kg chacune, leurs deux corps similaires s’imbriquèrent avec force lorsqu’elles touchèrent le sol sans retenue. Que de force dans ces deux corps presque nus ! Rivales dès leur premier échange, les deux femelles n’étaient plus différenciées que par la couleur de leurs cheveux sur lesquels elles tiraient rageusement.

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